Mes activités de recherche trouvent leur ancrage dans les Sciences de l’information et de la communication, après un parcours pluridisciplinaire en Philosophie et Théorie littéraire. Mes thématiques de prédilection touchent à la participation numérique, à la critique culturelle, à la technicisation de l’écriture et notamment à la forme de la liste dans sa dimension intermédiatique. Lors de mes travaux de thèse je me suis progressivement rapprochée des méthodes d’analyse qualitative de matrice sémiologique. Mes recherches m’ont également amenée à m’intéresser aux architextes et à la place du genre en conception numérique. Dans le cadre du projet ANR Collabora je m’intéresse, enfin, aux sciences participatives, aux pratiques amateur en milieu numérique et aux plateformes numériques.

Principaux thèmes et sujets de recherche

Thèse en cours intitulée : « Techno-sémiotique des formes des écritures numériques participatives : le cas des listes dans les plateformes de critique culturelle », 2019-auj.

Résumé : mes travaux de thèse s’inscrivent dans le domaine des Sciences de l’information et de la communication tout en convoquant dans cette recherche la sociologie de la réception, l’anthropologie de la participation et de l’écriture, les théories du support et de l’écriture numérique, les Platform Studies, l’architecture de l’information, les approches sémiologiques du numérique. Ces travaux se concentrent sur un corpus de plateformes de critique culturelle et y interrogent les formes d’écriture numérique qui organisent, articulent et structurent les activités participatives. Ces formes dérivent d’une histoire de matérialisation des processus participatifs, mis en relief par le tournant matériel des études sur la participation et sur les écritures numériques, dont la numérisation et la plateformisation ne seraient que les derniers volets. L’analyse se concentre notamment sur la figure de la liste, comprise par la littérature académique en SIC comme une forme d’organisation des connaissances et d’invitation à la participation, et que nous soutenons jouer également un rôle central dans l’organisation de la participation numérique. Cette thèse s’appuie d’une part, sur un travail conceptuel portant sur la littérature académique autour de la forme liste afin de pouvoir en problématiser la transposition sur support numérique et, d’autre part, sur une étude des plateformes selon divers niveaux d’approfondissement : un travail préliminaire visant à restituer un état de lieux de plateformes de critique culturelle en ligne, une typologie de listes numériques constituée à partir d’un corpus restreint de plateformes, un cas d’étude approfondi sur la plateforme Goodreads.

Méthodologie : Ces travaux s’appuient sur des méthodes qualitatives d’analyse d’interfaces numériques : la technosémiotique permettant de tenir ensemble les dimensions icono-textuelle, architecturale et procédurale des formes d’écriture numérique, la sémiologie des écrits d’écran et l’ethnographie numérique pour interroger les traces d’usage. Une enquête ethnographique a été également menée pour le cas d’étude de l’Inducks via l’observation participante, la réalisation de questionnaires et d’entretiens.

Mots clefs : participation numérique, liste, écritures numériques participatives, plateformes, critique culturelle sur le web

« Généricité des plateformes et littératie numérique » avec Cécile Payeur, Université Paris Nanterre, 2021-auj.

Sujet de recherche : Écriture numérique, genre et génération textuelle et logicielle, littératie numérique

Résumé : Avec l’émergence du phénomène de plateformisation dans le domaine de la culture se pose la question de l’implication de l’utilisateur dans la production de savoir et des processus de capacitation générés par sa participation. À travers une analyse sur plusieurs niveaux de l’écriture numérique, ces travaux interrogent les dynamiques de proposition de formes génériques et les pratiques de réinvestissement plus ou moins transformatif de ces formes dans une perspective où la participation des utilisateurs ainsi outillée s’étend, via leur activité de consommation et production de texte et d’interprétation des formes génériques proposées, au design des plateformes. Les travaux s’appuient, d’un côté, sur une activité d’enseignement et de suivi de projets étudiant.e.s de conception et de développement de plateformes et, de l’autre, sur une activité de recherche finalisée à la publication et à la communication scientifiques autour de thèmes de littératie et rhétorique numériques.

Participation à des projets de recherche

ANR Collabora, DICEN-IdF, Université Paris Nanterre.

Porteur du projet : Marta Severo (Paris Nanterre).

Années de participation : 2019-2023.

Statut : Doctorante.

Résumé : Ces dernières années, le développement des technologies numériques a donné un nouvel essor à la figure de l’amateur. Le web, d’abord avec les blogs et ensuite avec les réseaux sociaux et les plateformes collaboratives, a offert de nouveaux espaces dans lesquels le pro-amateur peut trouver un terrain ouvert et démocratique où il peut s’exprimer et obtenir une reconnaissance aux côtés de l’expert officiellement chargé de la construction de la connaissance. Le projet COLLABORA vise à développer une réflexion théorique, empirique et politique au sujet de ces nouvelles plateformes numériques contributives de création, documentation et valorisation des cultures et des patrimoines. Pour ce faire, le projet poursuit trois objectifs dans son étude : un objectif théorique (épistémologie des plateformes) ; un objectif empirique (usages des plateformes) ; un troisième objectif politique (plateformes en action). Du point de vue théorique, en interrogeant les modèles épistémiques et politiques de ces plateformes, entre sciences participatives et pratiques amateur, ce projet a l’ambition de proposer une nouvelle approche privilégiant la relation entre amateurs et institutions et l’analyse des plateformes en tant que « cadre frontière » commun aux différents acteurs qu’y agissent. A partir de ce cadre théorique et de l’analyse des usages des plateformes existantes, ce projet prévoit comme étape ultime la co-création de recommandations et leur validation à travers la co-création d’une plateforme, en engageant dans cette démarche les principaux acteurs du projet : les institutions, les amateurs, les chercheurs et les ingénieurs.

Contributions au projet : Tout au long de mon contrat doctoral j’ai participé de manière active aux réunions et aux événements scientifiques au sein du projet. J’ai participé notamment à la constitution d’un corpus pour la sélection de cas d’étude dans la première phase du projet notamment via l’alimentation de l’observatoire des plateformes contributives culturelles et à la mise en oeuvre de protocoles de recherche comportant notamment des enquêtes quantitatives à travers de questionnaires. J’ai, en plus, contribué à l’étude d’un nombre de cas de plateformes contributives culturelles au sein de mon travail de thèse et via la production de publications ou de communications scientifiques rattachées au projet.

No(u)s mèmes, Université Paris Nanterre, EUR ArTeC.

Co-porteurs du projet : Fabrizio Defilippi (Université Paris Nanterre-Dicen), Irene De Togni (Université Paris Nanterre-Dicen), Lucas Fritz (Université Paris Nanterre-Dicen), Adrien Péquignot (Université Paris 8- Cemti), Gabriele Stera (Université Paris 8- FabLitt).

Années de participation : 2022-auj.

Statut : Doctorante.

Résumé : Avec l’essor des réseaux sociaux numériques, nous assistons depuis quelques années à la prolifération de « mèmes », formes humoristiques constituées d’images fixes ou animées, et souvent associées à un texte court. Entre divertissement, politique et critique sociale, les mèmes permettent de véhiculer des messages parfois complexes, en créant, par le biais de l’ironie, des liens (éphémères ou durables) entre les usagers. Souvent pris dans des logiques de viralité, les mèmes vivent des transformations multiples et inattendues au cours du temps. Le projet naît dans le contexte de l’organisation d’une journée d’études « No(u)s mèmes » qui a eu lieu le 14 octobre 2022 au CNAM à Paris. Cette journée d’étude, organisée avec le soutien de l’EUR ArTeC, aborde les mèmes en tant que nouvelles formes d’écriture du « soi » et du « nous ». Étudier « nos » mèmes signifierait, alors, comprendre quelque chose de « nous-mêmes », de nos pratiques, en ligne et hors ligne, de nos imaginaires et de nos liens cognitivo-affectifs, entre expression intime et renouvellement de l’« horizon de sens » collectif. La co-direction du numéro #12 de la revue Hybrid intitulé « No(u)s mèmes. Vies et vitalités des mèmes en milieu socio-numérique » s’inscrit dans la continuité des thématiques développées lors de la journée d’étude. Le projet comprend également des missions ponctuelles de médiation scientifique telles que l’organisation d’ateliers invitant à la réflexion autour des mèmes lors de la Fête de la Science 2023 à l’Université Paris Nanterre en collaboration avec des artistes.

Contributions au projet : Je fais partie de l’équipe de doctorants co-porteurs du projet. J’ai participé à l’idéation, au développement de la problématique ainsi qu’aux choix des terrains et des méthodes d’analyse. J’ai notamment pris une part importante dans l’organisation de la journée d’études « No(u)s mèmes » et à la valorisation médiatique de la journée ainsi que dans la rproposition des ateliers. Je fais également partie du comité éditorial du numéro #12 de la revue Hybrid.

Contactez-moi

Je suis toujours ouverte à l’échange et à la collaboration autour de mes projets.

À l’Université de Strasbourg vous pouvez me joindre au Bureau 111 au 7, rue de l’Université 67000 Strasbourg ou au idetogni@unistra.fr.

À l’Université Paris Nanterre vous pouvez me joindre au bureau Bureau Dicen 106 & 106 bis du Bâtiment Ephémère 1 (M) au 200, avenue de la République 92001 Nanterre Cedex ou au detogni.i@parisnanterre.fr.